Depuis le vol de l’Eole de Clément Ader qui donna en 1890 le coup d’envoi de l’aventure aéronautique, il y eut pour chaque époque un avion mythique : le Latécoère de l’Aéropostale de l’entre deux guerres, le bourdonnant Lockheed – Constellation d’Howard Hugues, le Jumbo Jet 747 qui démocratise le vol commercial longue distance et qui sera détrôné après trente ans de règne par l’Airbus A380.
Le Concorde qui traversait l’Atlantique en un peu plus de 3 heures clôture une histoire de l’aéronautique à jamais révolue.
Au XXIe siècle la donne est différente. Les paramètres à prendre en considération sont liés au contexte global : coût du carburant, impact carbone, etc. Plus question de bomber le torse et de montrer ses muscles, il faut désormais proposer des avions intelligents dans tous les domaines, confort à bord, fiabilité et coût d’exploitation optimisés pour les compagnies, prise en considération des contraintes environnementales par et pour l’ensemble des acteurs du secteur : constructeur, compagnies, aéroports, usagers.
Adopté d’abord en interne par Airbus, ce masque noir qui englobe les vitres du cockpit de l’A350 a été très vite plébiscité par les compagnies clientes. Une coquetterie pas si gratuite que cela, car c’est bien lui le sauveur, l’avion du renouveau, celui qui a remis Airbus en selle dans la course au leadership après le semi-échec de l’A380, principalement grâce à l’introduction de technologies radicalement nouvelles. En effet, l’utilisation pour la structure de l’appareil de 70% de matériaux innovants afin d’alléger l’ensemble va permettre de proposer la plus vaste section de cabine jamais atteinte dans cette catégorie. D’avantage de place et de confort à tous les niveaux, circulation, sièges, hublots panoramiques, galleys, zone de repos. De plus, la conception d’une aile «intelligente » inspirée directement de celle des grands oiseaux, associée à des moteurs Rolls Royce développés spécifiquement pour l’appareil permet d’optimiser les performances aérodynamiques, durant tout le vol. La cambrure et la portance de l’aile ne vont cesser d’évoluer, induisant une consommation moindre mais aussi une réduction sensible du bruit en cabine et à l’atterrissage.
Autre nouveauté, la notion de bien-être et de ressenti à bord est prise en compte dans sa globalité. Ainsi l’air ambiant est recyclé toutes les 2 à 3 minutes, la température est gérée par zones, la pressurisation plus douce. Et si la classe Madras propose un standard de confort inédit, chaque paire de jambes appréciera en classe Caraïbes comme en classe Soleil un plancher tout à fait plat sous les sièges. Coté divertissement, un système multimédia connecté à haut débit de toute dernière génération intègre le dossier de chaque siège. Enfin, le Mood Lightning, diffusion de scénarios lumineux composant des ambiances suggérant la nuit, le petit matin et bien d’autres combinaisons, contribue à gommer le fameux jetlag. Voila pourquoi, A350-900 et bientôt 1000 ont pris place au cœur de la flotte d’Air Caraïbes, en offrant le meilleur de la technologie au service du confort de nos passagers.
Pourtant aussi séduisant soit-il, un avion ne peut justifier à lui seul son acquisition par une compagnie aérienne. Il faut penser la flotte dans sa globalité, les destinations en priorité mais aussi la cohérence des machines en service, l’interchangeabilité entre appareils en exploitation, le coût de la maintenance. Cette décision n’est prise qu’à la faveur d’un partenariat à long terme entre l’avionneur et le client incluant on l’a vu, une évolution de la gamme accompagnant au plus près les besoins de la compagnie. Ainsi, notre partenariat avec Airbus sur le programme A350 XWB relève d’une collaboration soutenue bien en amont de la livraison. Presque une année pour définir précisément celui qui sera « notre » avion, répondant à 100% au cahier des charges. Design cabine, implantation des sièges, tissus, couleur, matériaux, systèmes embarqués, zone de repos pour équipages, positionnement des galleys, fours, machines à café, compacteurs de déchets, traitement anti-bactérien des toilettes, système multimédia, livrée de l’appareil (1200 litres de peinture). Chaque poste fait l’objet d’une définition et in fine d’un contrôle sur la chaine d’assemblage final afin de garantir un appareil en tous points conforme à nos attentes. C’est aussi le cas pour les prochains A350-1000 d’Air Caraïbes livrés fin 2019 puis début 2020. Plus long de 7 m que le 900, deux moteurs, les plus puissants jamais développés par Rolls Royce, un train d’atterrissage principal à 6 roues (4 pour le 900) et bien entendu une interchangeabilité totale en opération avec son petit frère. A330-300, A 330-200, A350-900, A350-1000, la flotte long-courrier d’Air Caraïbes est aujourd’hui cohérente et parfaitement adaptée à nos objectifs présents et futurs. Elle est un gage d’efficacité, de rentabilité et de pérennité dans l’intérêt de tous, à commencer bien sûr par celui de nos passagers.
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